Война и мир - Лев Толстой (2015)
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Год:2015
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Название:Война и мир
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Автор:
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Жанр:
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Язык:Русский
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Страниц:813
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Рейтинг:
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Война и мир - Лев Толстой читать онлайн бесплатно полную версию книги
– Oui, mon cher monsieur Pierre, je vous dois une fière chandelle de m’avoir sauvé… de cet enragé… J’en ai assez, voyez-vous, de balles dans le corps. En voilà une (он показал на бок) à Wagram et de deux à Smolensk, – он показал шрам, который был на щеке. Et cette jambe, comme vous voyez, qui ne, veut pas marcher. C’est à la grande bataille du 7 à la Moskova que j’ai reçu ça. Sacré dieu, c’était beau. Il fallait voir ça, c’était un déluge de feu. Vous nous avez taillé une rude besogne; vous pouvez vous en vanter, nom d’un petit bonhomme. Et, ma parole, malgré l’atout que j’y ai gagné, je serais prêt à recommencer. Je plains ceux qui n’ont pas vu ça.[766]
– J’y ai été,[767] – сказал Пьер.
– Bah, vraiment! Eh bien, tant mieux, – сказал француз. – Vous êtes de fiers ennemis, tout de même. La grande redoute, a été tenace, nom d’une pipe. Et vous nous l’avez fait crânement payer. J’y suis allé trois fois, tel que vous me voyez. Trois fois nous étions sur les canons et trois fois on nous a culbuté et comme des capucins de cartes. Oh! c’était beau, monsieur Pierre. Vos grenadiers ont été superbes, tonnerre de Dieu. Je les ai vu six fois de suite serrer les rangs, et marcher comme à une revue. Les beaux hommes! Notre roi de Naples, qui s’y connaît a crié: bravo! Ah, ah! soldats comme nous autres! res! – сказал он, улыбаясь, после минутного молчания. – Tant mieux, tant mieux, monsieur Pierre. Terribles en bataille… galants… – он подмигнул с улыбкой, – avec les belles, voilà les Français, monsieur Pierre n’est-ce pas?[768]
До такой степени капитан был наивно и добродушно весел, и целен, и доволен собой, что Пьер чуть-чуть сам не подмигнул, весело глядя на него. Вероятно, слово «galant» навело капитана на мысль о положении Москвы.
– A propos, dites donc, est-ce vrai que toutes les femmes ont quitté Moscou? Une drôle d’idée! Qu’avaient-elles à craindre?[769]
– Est-ce que les dames françaises ne quitteraient pas Paris si les Russes y entraient?[770] – сказал Пьер.
– Ah, ah, ah!.. – Француз весело, сангвинически расхохотался, трепля по плечу Пьера. – Ah! elle est forte celle-làa, – проговорил он. – Paris?.. Mais… Paris… Paris…[771]
– Paris la capitale du monde…[772] – сказал Пьер, доканчивая его речь.
Капитан посмотрел на Пьера. Он имел привычку в середине разговора остановиться и поглядеть пристально смеющимися, ласковыми глазами.
– Eh bien, si vous ne m’aviez pas dit que vous êtes Russe, jaurai parié que aous êtes Parisien. Vous avez ce je ne sais, quoi, ce…[773] – и, сказав этот комплимент, он опять молча посмотрел.
– J’ai été à Paris, j’y ai passé des années,[774] – сказал Пьер.
– Oh ça se voit bien. Paris!.. Un homme qui ne connaît pas Paris, est un sauvage. Un Parisien, ça se sent à deux lieux. Paris, c’est Talma, la Duschénois, Potier, la Sorbonne, les boulevards, – и, заметив, что заключение слабее предыдущего, он поспешно прибавил: – Il n’y a qu’un Paris au monde. Vous avez été à Paris et vous êtes resté Russe. Eh bien, je ne vous en estime pas moins.[775]
Под влиянием выпитого вина и после дней, проведенных в уединении с своими мрачными мыслями, Пьер испытывал невольное удовольствие в разговоре с этим веселым и добродушным человеком.
– Pour en revenir à vos dames, on les dit bien belles. Quelle fichue idée d’aller s’enterrer dans les steppes, quand l’armée française est à Moscou. Quelle chance elles ont manqué celles-là. Vos moujiks c’est autre chose, mais vous autres gens civilisés vous devriez nous connaître mieux que ça. Nous avons pris Vienne, Berlin, Madrid, Naples, Rome, Varsovie, toutes les capitales du monde… On nous craint, mains on nous aime. Nous sommes bons à connaître. Et puis l’Empereur,[776] – начал он, но Пьер перебил его.
– L’Empereur, – повторил Пьер, и лицо его вдруг приняло грустное и сконфуженное выражение. – Est-ce que l’Empereur?..[777]